Full-width Image

Rencontre avec Samuel Bambi : « J’aime le côté classe et glamour, crooner et ringard »

28 Avril 2022

Il a été Missiou Météo sur Clique TV, en duo sur scène pendant 7 ans avec Younès Depardieu et interprète de Tristan dans la série Sisbro. Humoriste, chroniqueur et acteur, Samuel Bambi présente aujourd’hui son nouveau seul-en-scène Spectacle intimiste avant Bercy au Studio des Champs Elysées. Rencontre avec un crooner de l’humour. 

Quel est votre premier souvenir lié à l’humour ? 

Mon oncle, le frère de ma mère, est très drôle. Je voulais être comme lui : faire rire tout le monde. Il ne raconte pas de blagues, il est drôle dans sa posture, ses réactions, ses histoires. J’ai pris certaines de ses mimiques. Lorsque je faisais Missiou Météo sur Clique, ma mère me disait : « C’est fou, on dirait mon frère ». 

Qu’est-ce qui vous fera toujours rire ? 

Le Dîner de cons. C’est une orfèvrerie incroyable de l’humour. 

Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire du stand up ? 

J’étais le mec drôle de la classe. Je regardais des spectacles d’humoristes et je me disais que c’était ce que je voulais faire. Je me disais aussi que si je travaillais, j’en serais capable. En même temps, j’ai découvert Michael Jackson. Ses shows, ses danses. Il m’a appris que lorsque tu veux quelque chose, tu peux l’avoir en travaillant, en ayant une discipline et en t’inspirant des meilleurs. C’est ce que j’ai fait. J’ai analysé tous les artistes qui me plaisaient :  Gad Elmaleh, Elie Semoun, Les Inconnus, Florence Foresti, Franck Dubosc, Jamel Debbouze. 

Jamel Debbouze était l’un de vos modèles et quelques années plus tard, vous vous retrouvez dans sa troupe… 

Oui, c’est incroyable ! C’est aussi mon producteur et maintenant mon poto. J’ai mis du temps à lui parler de manière naturelle parce que dans ma tête ça n’arrêtait pas d’hurler : « TU PARLES À JAMEL ! » [rires].  

Vous montez sur scène pour faire du stand up à 17 ans. Comment cette première scène s’est-elle passée ? 

C’était au Chinchman. J’étais très stressé. Avant de monter sur scène, je me suis dit : « Tu te rends compte, tu pourrais être tranquillement devant ta télé et tu t’infliges ça » [rires]. Je me demandais aussi comment les gens allaient réagir. 

Mon père connaît tellement le spectacle par cœur, qu’il fait les chutes de mes blagues. 

Il n’y avait que mes potes dans la salle qui rigolaient par gentillesse. Mais c’était nul [rires]. J’avais volé un sketch à Christ Rock que j’avais traduit en français. Je voulais juste arriver à monter sur scène et je trouvais que je n’avais rien d’intéressant à raconter. Je me suis vite rendu compte qu’un sketch de Chris Rock est drôle parce que c’est lui qui l’interprète. Et je n’avais pas du tout les réf ! 

Pendant sept années, vous avez été en duo avec Younès Depardieu. Quel est le plus gros mytho que vous ayez raconté sur votre rencontre ? 

Tous. On avait dit qu’on s’était rencontrés au commissariat, au zoo, etc. Maintenant, je fais la même chose quand on me demande pourquoi je m’appelle Bambi. J’essaie toujours de trouver une histoire différente. Par exemple, j’étais à Disneyland et je me suis fait enlever par une mascotte de Bambi qui était en réalité mon cousin. 

Comment se passe l’aventure en solo à présent ?

Cette petite aventure se passe bien ! Les difficultés que je ressentais au début sont beaucoup moins présentes aujourd’hui. Et je suis très content du spectacle même si je voudrais le perfectionner. Je joue quatre fois par semaine au Studio des Champs Elysées et j’en suis ravi. J’adore la salle dans laquelle je joue. Elle est agréable. J’aime ce côté classe et glamour, crooner et ringard. 

  

                                                                                            ©Francis Quesada Marsili

 

Vous travaillez avec Jonathan Demayo et Benjamin Ifrah. Qu’aimez-vous dans le travail de groupe ? 

Le ping pong cérébral, l’échange. Une bonne blague est un bon point de vue sur un sujet. Parfois, on n’écrit pas de blagues, juste on se raconte nos vies ou une anecdote. On parle de la société. Je note les idées qui me plaisent, je les travaille et puis, je les joue une première fois sur scène devant un public pour me libérer du texte. 

Toutes ces étapes font l’artiste que je suis aujourd’hui.

Dans votre spectacle, vous parlez beaucoup de vos parents. Quelle est la part de vérité ? 

Tout. Mon père était réellement entraîneur. Un jour, il m’accompagne à un tournoi et le président du club lui dit qu’il leur manque un entraîneur. Il propose donc à mon père de prendre sa place. Au départ, il me fait jouer numéro 10, je suis capitaine de l’équipe. Mais très vite, il se rend compte que je suis nul. Il me fait jouer de moins en moins, il ne me parle même plus, c’est son tournoi à lui [rires]. Moins je joue, plus l’équipe gagne. Pour la finale, il me fait rentrer à la 80ème minute. Et ils remportent le tournoi ! 

Vos parents sont-ils venus voir votre spectacle ? 

Trop de fois [rires]. Mon père connaît tellement le spectacle par cœur, qu’il fait les chutes de mes blagues. 

Votre spectacle s’intitule Spectacle intimiste avant Bercy. Est-ce votre rêve de faire Bercy ? 

Oui. Peut-être que je suis en train de faire la méthode Coué. Je me persuade de quelque chose pour créer une réalité par mon imaginaire. C’est une blague mais au fond de moi, peut-être que j’y crois. 

Quels moments dans votre carrière d’humoriste vous ont marqué jusqu’à présent ? 

Il y en a plein. La première fois que je monte sur scène, la première fois que je rencontre Younes, la première fois que l’on joue devant Jamel et qu’il nous signe peu de temps après.   Tous les Marrackech du rire, Montreux, les météos. La première fois que je remonte sur scène solo et que ça commence à marcher parce que c’était laborieux. Et enfin, à présent, le spectacle se passe bien ! Toutes ces étapes font l’artiste que je suis aujourd’hui. 

Quels sont vos projets futurs ? 

Jouer mon spectacle dans toutes les plus grandes salles de la Francophonie et que ce soit complet. Fonder une famille, devenir plus spirituel, lire  plus de livres, procrastiner un peu moins, faire plus de sport, limiter les sorties tout en restant cool et rock’n’roll, peut-être faire un peu des implants parce que je commence à perdre mes cheveux, … Rencontrer de belles personnes et vivre de beaux moments ! 

Suivez toute l’actualité de Samuel Bambi sur Instagram et Facebook

© Photo de couverture : Affiche Espace Rachi