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Rencontre avec Sophie Bergeot, une humoriste aux multiples casquettes

24 Juillet 2024

Lorsque Sophie Bergeot se présente, elle se décrit comme si elle lisait une liste : “36 ans, Scorpion ascendant Balance, longue expérience dans la communication, le marketing et la publicité… jusqu'au burn out.” Mais Sophie est bien plus qu’un CV; passionnée d’écriture et de blagues, elle publie la bande dessinée Mal briefée en 2019 et en parallèle, se lance sur scène à mi-temps. Et la néo stand-uppeuse ne compte pas s’arrêter là. 

Quel a été votre parcours pour devenir scénariste de bande dessinée ?

À la base, je voulais faire des dessins animés, avec des personnages en 2D. J’avais le pif, hein? Avec la 3D qui est arrivée. [rire] 

Finalement, ça ne s’est pas fait : j’ai flippé et je me suis rendue compte que ça me saoulait de dessiner H24. Donc, j'ai un peu mis de côté le dessin et je me suis lancée dans des études de com, mais le dessin est revenu en peu à moi quand j'ai pété un plomb. 

En fait, C’est mon père qui m’a transmise cette passion pour la BD. J’ai déjà fait une bande dessinée que je n’ai pas mise en image, mais écrite. Maintenant, j'ai des projets de scénarios où potentiellement c’est moi au crayon. 

Dans tout ça, c’était quand votre première scène ?

En 2019, mais je travaillais à côté. En fait, avant de me lancer dans le stand-up, pendant un an, je suis allé voir tous les plateaux parisiens, je me suis présentée et puis d’un coup, t’as Karim, le patron du Paname qui te fait confiance sur la base de “t’es nulle”, enfin, il ne me l’a pas dit, mais moi, je le savais. Je voyais les autres jouer et je savais que ce n'était pas la même ! [rire] C’est simple, dans le stand-up, il suffit d’écouter les rires pour savoir si tu es bon ou pas ; il faut être lucide là-dessus, tu peux avoir plein d’énergie au début, mais ce n'est pas terrible.  Depuis, je joue beaucoup au Paname, c’est la maison.

 

  

Qu’est-ce qui vous a poussée à passer de l’écriture d’une BD aux comedy club ? 

Quand j’ai lancé le projet de Mal briefée j’écrivais beaucoup de blague et mon éditeur m’a dit " Pourquoi tu ne fais pas de stand-up ?”. Je pense que je ne m'étais jamais autorisée à penser ça, alors que j'ai un peu été élevée là-dedans, avec Rire & Chanson.

De quoi est-ce que vous parlez sur scène ?

J'aime parler de l’humain : ses interactions, ses contradictions et ses lubies, tout ça me fascine ! Je ne parle pas de mon burn-out parce que je pense que parler des trucs du passé, c'est bien quand ça parle de toi au présent, aujourd’hui c’est vraiment quelque chose qui est derrière moi, ça m’a offert un peu de liberté parce que je me suis lancée dans le freelance. Mais franchement, je suis une millennial, j'ai fait un burn-out, c’est hyper classique quoi. 

Quels sont les humoristes qui vous inspirent ? 

J’écoutais beaucoup la radio dans ma jeunesse : il y avait Coluche, Les Inconnus, bref les classiques qui passaient sur les ondes. Je n’avais pas internet, ni Canal +, du coup, je ne suis pas de la génération du Jamel Comedy club que j’ai connu plus tard.  

Aujourd’hui, je trouve que Louis CK est trop fort vraiment, il est fou. J’aimerais dire ce qu’il dit, ça fait partie des humoristes qui m’inspirent. Et en humoriste français, je suis très fan de Roman Frayssinet. Yassine Belhousse aussi est incroyable. Après, il y a forcément Florence Foresti, c’est une figure féminine qui te montre la voie, qui te dit que c’est possible en tout cas ! 

Quelles sont les perspectives pour l’été et la rentrée ? 

Là, je me suis arrêtée de travailler et l’objectif, c'est de faire un spectacle l’année prochaine. Jusqu’ici, j'étais encore en freelance, je faisais des sites internet et le soir, j'étais sur scène. J’avais un gros rythme et là ça fait bizarre d’avoir arrêté, il faut que je trouve mes repères.  

Je vais commencer par écrire seule, enfin avec mes douze personnalités, [rire] mais ensuite, je vais surement le faire relire, parce que les plateaux, c'est bien pour tester des vannes, mais ce n'est pas la même chose de faire 5 min et de travailler dans la longueur. 

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