Le facecam : l'humour à portée de main !
18 Juillet 2024
Les réseaux sociaux révolutionnent les métiers du rire depuis une bonne dizaine d’années. Le format en face-caméra, permet aux humoristes de gagner rapidement en visibilité.
Après l’avènement des YouTube, Dailymotion et Facebook, ont succédé Instagram, Snapchat et autres TikTok. Ces derniers offrent la possibilité de publier des contenus beaucoup plus axés sur l’autofiction. Parmi les formats devenus très populaires auprès des humoristes, les facecam se démarquent particulièrement. Dans ces courtes vidéos, iels racontent des anecdotes dans le style ego trip.
La stand-uppeuse Marine Leonardi nous a confié les raisons pour lesquelles elle s’est lancée dans la production de ce type de contenu : "J'ai voulu investir du temps dans les facecam pour créer un lien plus direct avec le public, montrer mon quotidien et mon univers, sans fard et rapidement. Le format permet une certaine spontanéité.”
À ce sujet, Gaetan Husson, connu pour ses vidéos de conseils en cuisine, précise ses objectifs derrière la démarche : "Ce qui est important, ce n'est pas plus d’abonnés, mais d’avoir des vidéos qui suscitent un engagement et qui vont permettre de remplir ta salle. Moi ça faisait 2 ans que je faisais les vidéos, j’ai essayé plein de truc et à un moment, je me suis perfectionné et c’était beaucoup plus lisible pour les gens qui regardaient mes vidéos et d’un coup c'est monté ! ”
Action !
Être à l’aise pour parler seul devant une caméra n’est pas toujours facile. La comédienne Nina Azoulai confie ainsi : “Je réalise mes facecam chez moi, car je serais un peu gênée dans la rue. J’ai besoin de refaire plusieurs prises pour avoir le bon ton et être la plus impactante possible dans mes propos.”
David Azria explique certes avoir eu du mal à trouver ses repères au départ, mais d’avoir ensuite enchaîné : “Quand tu te mets à filmer une fois, deux fois, tu commences à être à l’aise avec ta tête. Le seul inconvénient avec la rue c'est quand les gens te regardent et se disent “Putain, c'est chelou qu’est-ce qu’il fait ? Il est bizarre !” mais sinon en réalité, c'est assez simple.”
Gaetan Husson, insiste sur la partie pro de l’exercice : “Le fait de marcher dans la rue, ça suscite plus de vues, il y a des mouvements, des trucs qui se passent. Ça me dérange de moins en moins de me filmer en public. Tu t’aperçois que c’est devenu ton boulot. Gérer le contenu, c'est vraiment un métier donc tu n'es pas dans une démarche de “Oh la honte… ”. Il ajoute : “Là, la prochaine étape, c'est de vraiment gagner sa vie avec ça, en monétisant les photos et en ayant du public, c’est surtout pour ça que je le fais.”
https://www.instagram.com/reel...
C'est dans la boite !
La plupart des humoristes en conviennent : poster du contenu est aujourd’hui indispensable pour booster sa carrière. Marine Leonardi explique ainsi : “ J'ai gagné en visibilité sur les réseaux grâce à ça ; donc c'est quand même un formidable outil pour remplir les salles et faire venir les gens au spectacle ! Surtout quand les facecam sont "alignés" avec le contenu du spectacle, ce qui est important pour que la promesse soit tenue pour le public.”
Pour Alex Di Mambro, c’est avant tout l’occasion de s’amuser et de faire rire autrement que sur scène “Ce n'est pas forcément nécessaire pour mon taff, c'est surtout que j’avais envie de faire des vannes de manière naturelle”. Marine raconte qu’elle s’est bien amusée à faire une vidéo dans un endroit des plus insolites : “J'ai fait une facecam dans les toilettes d'un Ouigo ! C'était épique, entre l'odeur, le bruit, le mouvement, les gens qui attendaient… ils m'ont regardée bizarrement quand je suis sortie, je crois que je parlais un peu fort !”
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