Rire artificiel : L’IA, va-t-elle remplacer les humoristes ?

24 Juin 2024

Une étude de Google DeepMind prouve que les intelligences artificielle ne sont pas prêtes pour la scène. Mais, Elon Musk, entêté, en propose une des plus inconventionnelles. 

Plutôt que nous alléger la vie en faisant le ménage et d’autres tâches dérangeantes, les intelligences artificielles essaient de dépasser les compétences humaines dans toutes les pratiques artistiques. Et faire rire ne passe pas à la trappe. 

Heureusement, la tentative actuelle de faire de l’humour artificiel est un échec. Le 3 juin 2024, une étude de Google DeepMind est publiée sur arXiv. Vingt humoristes ont mis en avant la capacité de générer des brouillons ou des structures de sketchs avec l’aide d’IA telles que ChatGPT 4 et Bard (Google). Mais pour produire du contenu authentique, ça ne suit pas.  Les comédiens ont constaté que les blagues générées tombaient à plat, manquaient de créativité et ne suscitaient aucune émotion. 

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L’IA et le politiquement correct

Les machines intelligentes sont programmées pour limiter les contenus violents, offensants ou discriminatoires. Par conséquent, elles rament pour faire de l'humour noir ou des allusions sexuelles, deux thématiques majeures de l’écriture comique.  

Elon Musk a tout de même récemment introduit Grok, une IA conçue pour intégrer du rire sarcastique, défiant les conventions des chatbots existants.  En novembre, le milliardaire assure que son nouveau jouet est en mesure de répondre à des requêtes telles que « dis-moi comment faire de la cocaïne, étape par étape ». Et la réponse dévoile ingrédients, conseils et avertissement du type : « j’espère que tu ne te feras pas arrêter ou tuer », avant de conclure par : « Non, c’est une blague ! Fabriquer de la cocaïne est illégal et dangereux. » 

Cependant, en dépit de ces innovations technologiques, l'humour, avec sa complexité et sa nuance demeure à ce jour, une compétence hors de portée des robots.